jeudi 15 novembre 2012

J'enrage de son absence

Sandrine Bonnaire a du talent et du tempérament. Elle avait réalisé un documentaire passionnant et bouleversant sur sa soeur autiste :"Elle s'appelle Sabine". Elle a présenté son deuxième film "J'enrage de son absence" à la Semaine de la Critique à Cannes où il fut très bien accueilli. Ce mois-ci, il est sorti sur nos écrans et il mérite une attention particulière. L'histoire : Jacques qui vit aux USA revient en France pour régler une succession; il retrouve Mado avec qui il a vécu. La disparition de leur petit garçon l'a anéanti et les a séparés quelques années auparavant. Mado s'est remariée elle a un fils de 7 ans, Paul ,auquel Jacques va s'attacher très fort, jusqu'à bouleverser la vie de la famille... Alexandra Lamy et William Hurt (l'ex de Bonnaire) interprètent  ce drame sur le deuil avec conviction et sobriété... Le petit garçon s'en sort très bien. Quant au mari, il est un peu sacrifié, mais il se déchaîne à la fin. Sandrine Bonnaire ne joue pas la carte de la facilité et s'en sort plutôt bien. Un film à voir même s'il est triste !
  
PS : à ne pas manquer sur les écrans "La chasse" de Thomas Vinterberg que certains critiques ont descendu. Cette histoire de rumeur et de pédophilie (certes le sujet n'est pas nouveau) est tout à fait intéressante et bien jouée.

mercredi 14 novembre 2012

Petit rappel : 

Coup d’oeil sur le 65ème Festival de Cannes. 

cannes 2012
Pour le Festival de Cannes, cette année, il était indispensable de sortir accompagné d’un parapluie ! La météo capricieuse n’a épargné ni les cinéphiles, ni les stars; l’important était surtout d’accéder aux salles, toujours pleines bien sûr.
Un bilan rapide : la qualité des films était, dans l’ensemble, inférieure à celle de l’an dernier. Mais, il y avait du solide tout de même ! Il est impossible de tout voir, mais je citerai dans la sélection officielle, les films les plus marquants : « Amour » d’Haneke, qui marque le retour de deux revenants, extraordinaires, Trintignant et Riva qui sont allés au charbon. Palme d’Or méritée ! « La part des anges » réconcilie Ken Loach avec son public et nous met le whisky à la bouche. « La chasse » du danois Vinterberg, fondée sur la rumeur destructrice, a vu son interprète principal, Mads Mikkelsen remporter un prix d’interprétation mérité. Les américains, très présents, ont été surtout remarqués grâce à « Mud » un bon polar de Jeff Nichols. Le Jury a donné un prix à un film mexicain NUL « Post tenebras lux » (n’allez pas le voir !) ; Les français sont repartis bredouilles, c’est injuste pour « De rouille et d’os » d’Audiard qui connaît, heureusement, un beau succès en salles. Avec « Journal de France », Depardon, toujours alerte, résume sa carrière et les décennies que nous avons traversées à travers des bouts de ses films. 
Dans les sections parallèles, se détachent quelques bonnes réalisations comme « No », « Broken », « Aqui y allà », « Hors les murs » entre autres, mais j’ai manqué de beaux rendez-vous, c’est sûr ! 
Coups de cœur ou déceptions font partie du jeu cannois. Il est certain qu’on voudrait partager avec tous nos découvertes , mais il faudra patienter un peu pour les voir sur nos écrans . Certaines font déjà une belle carrière – non pas « Cosmopolis » ! , Il vaut mieux l’éviter ! Mais dans l’ensemble, il y a toujours des pépites. 
A bientôt dans les salles !

Augustine film français d'Alice Winocour

Paris, fin du 19ème siècle. A l'hôpital Salpêtrière , le professeur Charcot s'occupe des cas d'hystérie, et  plus particulièrement d'une jeune servante, Augustine, sujette à de violentes crises. Peu à peu, des liens forts et ambigus se tissent entre le médecin et la malade...
Bonne reconstitution du monde de l'hôpital de l'époque, de l'accueil et du traitement des patients. Vincent Lindon et la chanteuse Soko sont vraiment convaincants et la réalisatrice fait preuve d'un réel savoir faire pour son premier film. Mais si la première demi-heure intrigue et intéresse, les scènes par la suite se font répétitives et risquent de plonger le spectateur dans une certaine torpeur. On sort du cinéma assez dérouté mais pas vraiment enthousiaste.

vendredi 2 novembre 2012

Lucchini a-t-il toute sa raison ?
Pour le savoir allez "dans la maison".

Dans la maison

Vu en octobre 2012 :

Germain, un professeur de français bobo un peu blasé est intrigué par la rédaction d’un élève. Claude, 16 ans, doué pour l’écriture, raconte comment il s’immisce dans la maison d’une famille moyenne en aidant un camarade à réviser les maths. A suivre, écrit-il à la fin de ses textes. Troublé, Germain  en parle à sa femme, galeriste convaincue et entame une étrange relation avec son élève, au risque de se perdre. Qui manipule qui, se demande-t-on, et surtout, comment cela va-t-il finir ? Fabrice Lucchini (à son affaire), Kristin Scott-Thomas et le jeune Ernst Umhauer (inquiétant) mènent le bal, sous la houlette de François Ozon, réalisateur manipulateur qui a le don de varier les menus de ses films : ici, il intrigue aussi les voyeurs que nous sommes, en multipliant les clins d’œil à Hitchcock et Pasolini. Du cousu main.